jeudi 28 août 2008

C'est l'heure du bilan

Nous avons étiré notre voyage de pêche d'une journée, car il faisait trop beau, d'où le retard à écrire mon compte rendu de marathon.

Il faisait beau d'ailleurs la journée du marathon. Trop beau. C'était un peu enrageant, car il n'a pas vraiment fait beau de l'été.

Quand je me suis levé dimanche, on annonçait un ennuagement graduel suivi de pluie. Il faisait déjà chaud à 6h30, mais si le soleil allait se cacher, je pensais que ça se déroulerait bien.

Sur le site de départ à Lévis, j'ai vu plusieurs coureurs que je connaissais, dont M. et Mme Tiois bien évidemment, mais comme il ne restait qu'une dizaine de minutes avant le départ, nous avons un peu écourté la conversation. Je n'arrêtais pas de regarder en direction nord, dans l'espoir de voir la masse nuageuse s'approcher, mais en vain.

Une fois le signal de départ donné, tous se sont mis à courir dans la bonne humeur. Il régnait une belle atmosphère relaxe je trouvais. Évidemment, je suis parti trop vite. J'ai raté la première borne, mais ce n'était pas bien grave, car le kilométrage se faisait à l'envers et j'ai bien aimé cela, car on savait exactement combien de kilomètres il nous restait à parcourir.

Je courais donc à assez vive allure, jusqu'à ce que je m'aperçoive que je voguais à 4:37 le km. J'ai donc appliqué les freins, en me disant que j'essaierais de rester en bas de 5:00/km jusqu'aux côtes précédant le pont. C'est ce que j'ai réussi pendant les 15 premiers km, à peu près à une vitesse de 4:50/km. Mais déjà à peu près après une quinzaine de km de fait, je commençais à sentir la chaleur m'affecter. Heureusement, le cap du côté de Lévis faisait de l'ombre et nous avions un léger vent de face qui nous rafraîchissait. J'ai suivi pendant un petit bout un Français qui s'était mis une casquette en forme de poule sur la tête, qui avait un succès fou auprès des spectateurs. Mais je l'ai perdu une fois dans les côtes.

Comme je commençais à faiblir, je me suis dit que je ralentirais beaucoup dans les côtes pour me reprendre ensuite. J'ai donc monté les côtes et le pont à un pace de 6:15/km, sauf que rendu de l'autre côté du pont, au gros soleil et le vent dans le dos, je n'avais plus la force de reprendre un rythme plus rapide. De toute évidence, les nuages tant espérés n'arriveraient jamais. Je n'avais pas encore fait un km sur le boulevard Champlain que j'ai décidé de marcher un brin. Il restait encore 13km à courir. Je savais que Mme Gag et mes parents m'attendaient à la borne du 10e km restant à parcourir. Au lieu de passer en leur faisant des bye bye, je me suis carrément arrêté pour leur parler quelques minutes. Déjà là, j'avais décidé que cette course-là, il fallait tenter de la terminer, tout simplement. J'ai donc fait les 10 derniers km tantôt en trottinant, tantôt en marchant. Chaque fois qu'il y avait des gens pour nous arroser, je prenais carrément une douche, ce qui m'a fait faire de belles ampoules. J'essayais de rester trempé le plus possible. Je m'arrêtais à tous les point d'eau pour m'abreuver. C'était très difficile. Mais je n'étais pas le seul. À la dernière côte, nous étions 10 à la monter en marchant. Il y en avait un qui l'a fait en courant, je lui ai dit, "bravo, juste ici, tu en dépasses 10!"

Je savais que la chaleur m'affectait. En plus, c'était mon premier marathon d'été, sauf celui du Médoc l'an dernier, mais ce marathon-là ne compte pas vraiment. J'admet bien humblement que ce marathon a été le plus difficile des 12 que j'ai faits. Rendu au fil d'arrivée au bout de 4h02, quand je me suis arrêté pour parler à Mme Gag, j'ai eu une sorte d'éblouissement. Je voyais tout en blanc. Je n'étais pas étourdi, mais c'était assez spécial. Heureusement que ça s'est passé. J'ai aussi assisté à l'arrivée de deux filles que je connais, dont l'une a été malade peu après. En fait, tous ceux que je connais en ont arraché. Je viens aussi d'apprendre qu'il y a un coureur de 51 ans qui en est mort. N'empêche qu'il y en a quand même eu 400 qui ont été capables de faire mieux que moi. Normalement, je serais arrivé dans les 120 premiers. Mais bon, ça fait partie "de la game" comme on dit.

Je le savais déjà, mais là c'est confirmé: la chaleur m'accable. Je ne pouvais donc pas faire beaucoup mieux. Peut-être dans les 3:40 si j'étais parti plus lentement, puis encore... Si je ne partais pas en automne sabbatique le 10 septembre, j'aurais sûrement pris ma revanche à quelque part en octobre, avec tout l'entraînement que j'ai accumulé au fil des mois. Mais ça sera pour une autre fois. Comme je vois cela, ce marathon-là se fera à l'automne 2009.

Avec ce message je termine ce blog. Pour moi, ce n'était pas compliqué. Je livrais mes compte rendus d'entraînement à chaud, peu après mon arrivée, juste pour le plaisir. Si ces quelque 85 messages on permis à quelqu'un, quelque part, de prendre goût à la course à pied, ce sera ça de gagné.

Je tiens aussi à remercier mes deux plus fidèles lecteurs, qui sont en fait les deux seuls de ma connaissance qui me lisaient régulièrement (il doit en avoir d'autres, mais ils n'ont pas montré signe de vie). Merci DF d'en tirer une source d'inspiration pour te donner la force de sortir courir au travers de toutes ces choses qu'on a à régler dans une journée. Merci aussi à Tiois pour cette passion de la course à pied qui me démontre hors de tout doute que la relève est forte et dynamique dans ce sport qui est le nôtre.

Au plaisir de tous vous voir dans une compétition près de chez vous...
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dimanche 24 août 2008

OUF!

Juste un mot pour dire que c'était très chaud et humide. Les nuages ne sont jamais venus. La deuxième moitié a été très difficile. J'ai marché plusieurs fois. J'étais en mode survie, pas en mode marathon. La chaleur m'a beaucoup affecté. Je m'en doutais. J'étais même surpris d'arriver en 4h02, je pensais arriver en 4h15.


Bravo Tiois pour ton 3h35, t'as vécu la même chose que moi. Si ton genou a tenu, c'est ça l'important. Vive les marathons d'automne.

Là j'ai 5 amis qui m'attendent pour aller à la pêche et festoyer bien comme il faut.

Un rapport complet suivra mercredi.

samedi 23 août 2008

Le cauchemar

Demain, je vais courir mon 12e marathon. Puis pour la 12e fois, je pense, j'ai encore fait mon cauchemar. Je rêve toujours qu'il ne reste qu'une vingtaine de minutes avant le signal de départ, mais que je ne trouve pas le lieu où le départ se fait. Je passe donc mon temps à regarder ma montre et à courir pour essayer de le trouver, en me disant que ça n'a pas d'allure de courir ainsi avant de me taper un marathon. À la fin, il ne reste que cinq minutes et il est bien évident que je ne serai pas au départ à temps.

Je ne sais pas si je suis le seul à faire un tel cauchemar. Mais je crois que c'est bon signe.

Tout à l'heure, j'irai chercher mon dossard au salon des coureurs. Rendu là, tu ne peux plus reculer. Ça y est, l'heure a sonné. Le temps qu'ils annoncent n'est pas particulièrement à mon goût. Ça va être à peu près à 20C, partiellement nuageux, et surtout humide. Mais ce qui me console, c'est que j'ai couru tout l'été par ce temps-là et que je m'y suis habitué. Une telle température au marathon d'Ottawa serait une catastrophe. Mais demain, ce sera moins pire, juste parce que c'est la fin de l'été. Mais ça risque quand même de me ralentir. Enfin, on verra bien.

Quand je franchirai le fil d'arrivée, Mme Gag et quelques amis vont m'attendre, puis nous partirons au camp de pêche tous ensemble fêter ça dignement ainsi que mes 50 ans. Nous allons arrêter en chemin ici, à St-Ferréol, afin que je puisse prendre une douche. Je vais essayer d'écrire mes impressions rapidement, mais avec 6 personnes énervées alentour, je ne sais pas si j'y parviendrai. Sinon, je ferai mon rapport de course officiel en soirée.

vendredi 22 août 2008

Prochaine étape: le marathon

Voilà, c'est fait. Je viens de terminer mon entraînement. J'ai déjà lu à quelque part que juste arriver en shape au marathon, c'est déjà quelque chose. C'est quand même un entraînement qui dure au moins 3 mois et il peut s'en passer des choses pendant une si longue période, à commencer par les blessures.

Au moins je peux dire que cet entraînement a été mieux que celui qui m'a mené à Boston l'hiver dernier, car à force d'avoir des petits bobos ici et là, je me suis retrouvé au marathon pas prêt du tout. Cette fois-ci, l'entraînement s'est déroulé comme prévu, en bonne partie dans les côtes au début, jusqu'à ce que mon genou gauche me supplie de le lâcher un peu. Au moins j'ai pris la bonne décision d'arrêter quatre jours de suite. Le seul autre bobo qui a apparu, c'est ce nerf coincé pendant toute ma longue sortie de 32km, mais c'est disparu aussi vite. J'avoue quand même avoir pris une chance à ce moment-là.

Je l'ai répété souvent, mais le seul "bug" de cet entraînement est le manque de séances de vitesse. Mais je ne crois pas que ça va me nuire tant que ça.

Pour l'instant, ils annoncent nuageux avec 60% de possibilités d'averse. S'il n'y a pas trop d'humidité, ce sera parfait. Je ne vise pas de record pour Québec, d'ailleurs ça doit être difficile d'y faire des PB (Personal Best), car il n'est pas facile. Je m'attends à le faire en un peu plus de 3h20, ça va dépendre du taux d'humidité je crois. Voici comment je me sens en ce vendredi:

en haut de 3h30: pas content
entre 3h30 et 3h25: content
entre 3h25 et 3h22: très content
en bas de 3h22: extrêmement content

Mais dans le fond, même en haut de 3h30, je n'en ferai pas une crise. Je vais faire comme d'habitude, courir en souriant et en me servant de la foule pour me donner de l'élan.

Je vais essayer de faire un dernier message demain matin avant de partir au salon des coureurs afin de donner mes impressions finales.

Quand même content d'être arrivé jusque là sans encombres.

P.S. J'oubliais. J'ai couru aujourd'hui 4,2 km sous le soleil.

mercredi 20 août 2008

Nouvelle catégorie d'âge

J'ai 50 ans aujourd'hui. Ayoye! Honnêtement, je m'en passerais bien, mais comme je suis arrivé sur terre en 1958, je ne peux rien y faire. Avouez qu'avoir 50 ans le 20-08-2008 ça fait beau.

Je suis allé faire ma première sortie en tant que nouveau Vétéran II au mont-St-Anne, même chose qu'avant-hier, 7,6km dans les côtes. C'est assez frais mais le soleil est chaud, ça pourrait ressembler à cela dimanche. J'avais l'impression d'être super lent, pourtant, j'ai fait le parcours en 37:47 pour un pace de 4:58.

J'ai donc 50 ans. Je sais très bien que plus tôt que tard, je vais commencer à en perdre un peu dans mes temps de course. Mais comme je me suis mis à la course à pied sur le tard (33 ans), il est encore possible pour moi de battre des records personnels. J'ai encore une bonne marge de manoeuvre sur le 10 km.

L'avantage de vieillir pour les coureurs, c'est qu'ils peuvent continuer de pratiquer leur sport jusqu'à un âge très avancé. Je pense à Roland Michaud, dont c'est aussi l'anniversaire aujourd'hui, qui doit avoir aujourd'hui 86 et 87 ans. Il est probablement le premier d'une série. D'autre troquent la compétition pour le tourisme sportif. C'est le cas de Pierre Bourassa et de Rosaire Gagné qui sont dans la soixantaine et qui ont chacun plus de 100 marathons à leur actif. Ils vont être à Québec dimanche.

C'est ça le gros avantage de la course à pied. Tout ce qu'il faut, c'est une bonne paire de chaussures. Après, on pogne la piqure et on s'enligne vers ce qui nous plaît le plus. Moi, c'est le marathon. Pour d'autres, c'est la piste, le 5k, le 10k, le demi, l'ultra marathon, le triathlon, le Ironman et j'en passe. Chacun y trouve son compte. Il y a bien sûr les plus rapides qui rivalisent entre eux pour gagner des courses. Puis il y a la grande majorité des coureurs, qui le font pour se dépasser ou tout simplement pour le plaisir. La course à pied, c'est le sport le plus démocratique qui soit. On peut la pratiquer de l'enfance à la vieillesse. Nos temps ne sont peut-être pas les mêmes, mais nous suivons tous le même entraînement dans des conditions pas toujours faciles.

En ce jour de mon demi-siècle, je me souhaite donc une longue carrière de coureur et souhaite la même chose à tous les lecteurs de ce blog et à tous mes camarades coureurs et coureuses.

lundi 18 août 2008

Début de la fin

De retour à la course après deux jours de congé. Je suis allé jusqu'au stationnement du mont-Ste-Anne deux fois, mon parcours hivernal en fait, pour un total de 7,6km. J'avais l'intention d'hy aller mollo, mais après ce weekend sans courir, avec une température fraîche de 12C sous un ciel qui s'est soudain couvert après 1km de course, mes jambes avançaient toutes seules. Faut dire que dans le fond, c'était plus un test qu'une course mollo. Test concluant, car j'ai fait le tout en 36:51, soit un pace de 4:42.

Le problème, c'est que les journées passent mais que l'on prévoit encore une journée chaude. Si c'est le cas, ça ne sera pas drôle. Mais ce n'est pas le temps de conclure encore. Tout peut changer. Hier, on prévoyait de la chaleur pour samedi, c'est devenu pluvieux avec un max de 20C. Chose certaine, je ne serai sûrement pas le seul à surveiller la météo de près cette semaine.

vendredi 15 août 2008

matin frisquet

Ce matin en sortant, j'ai eu froid. Il ne faisait que 12C et c'était nuageux. Ça, ce serait vraiment parfait pour le marathon. Mais bon, je n'ai fait que 4,2km et très lentement en plus. Je n'avais pas le temps d'en faire plus, je pars à la pêche pour le weekend. De retour lundi.